🤑 Quand vendre ? Des stratégies pour sécuriser vos profits
Nos partenaires de Snowball ont préparé un article de blog et nous sommes heureux de le partager avec notre communauté.
Ici Yoann, j’espère que vous allez bien !
Aujourd’hui, on va donc tenter de répondre à une question que tous les investisseurs et investisseuses se posent :
Quand est-ce que je dois vendre mes actifs ?
Investir pour investir n’a pas vraiment de sens.
En général, on décide d’investir pour une raison bien précise comme :
- Préparer sa retraite.
- Financer les études de ses enfants.
- Voyager.
Ou pour des raisons plus vagues, mais tout aussi importantes, comme s’acheter du temps dans le futur (ma raison personnelle).
Cela veut donc dire qu’à un moment ou un autre, il faudra vendre vos investissements pour financer vos projets.
Cependant, il peut parfois être intéressant de vendre vos actifs même si vous n’avez pas besoin de l’argent directement.
Est-ce que je dois vendre mes actions Nvidia, car elles ont décollé ? Est-ce que je dois vendre mes actions Alibaba, car elles ont fortement chuté ?
Nous allons donc explorer quelques raisons qui pourraient vous pousser à vendre des actions ou n’importe quel autre actif et quelques stratégies que vous pouvez mettre en place pour vendre ces actifs et générer des profits.
Plusieurs avertissements :
- La liste n’est pas exhaustive.
- Il ne s’agit pas de stratégies pour les traders qui achètent et revendent plusieurs fois par jour ou par semaine.
Certaines raisons sont valides et d’autres moins.
C’est la pire des raisons et vous devez l’éviter à tout prix. Vendre des investissements par obligation et non pas par choix ne devrait jamais vous arriver.
Malheureusement, il se peut que ce cas de figure arrive pour x raisons et ce n’est pas grave, il faudra se relancer. Je ne cherche à faire culpabiliser personne. J’ai déjà dû vendre une part de mon assurance vie par obligation.
Bref, votre matelas de sécurité est censé être là pour éviter ce genre de situation.
💡 Bon à savoir : si vous avez absolument besoin d’argent et que la seule solution est la vente de vos actions ou de votre assurance vie, explorez l’option du crédit lombard. Ce dernier vous permet d’emprunter de l’argent en échange du nantissement (= vous ne pouvez vendre avant la fin du crédit) de certains de vos actifs comme des actions. Pendant la durée du prêt, vous remboursez seulement les intérêts et vous devez tout rembourser à la fin.
Vous partez à la retraite, vous devez acheter une nouvelle maison et vous avez besoin d’un apport, vous devez payer les études de vos enfants, etc.
Pas grand-chose à dire ici. Il existe des stratégies pour optimiser son portefeuille lorsqu’on s’approche de la retraite, mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. On en reparlera.
Il faut parfois savoir dire au revoir à un investissement qui était une erreur.
Un ami vous a conseillé cette petite entreprise cotée en bourse qui révolutionne le secteur des biotechnologies, mais rien ne se passe et les résultats de l’entreprise sont catastrophiques ?
Il faut savoir accepter une perte et ne pas trop s’accrocher à un actif. Cela marche pour tout : les cryptos, les actions, les assurances vie foireuses pleines de frais que vous a fait contracter votre banquier et même les biens immobiliers.
Il m’est arrivé plusieurs fois de vendre certaines de mes actions ou ETF pour profiter d’une opportunité sur une autre action.
Par exemple, quand l’action Meta avait fortement chuté en 2022, j’avais vendu certaines de mes actions qui étaient dans le rouge et dans lesquelles je croyais un peu moins pour acheter des actions Meta, car je n’avais pas de liquidités. J’ai préféré vendre des actions qui étaient dans le rouge pour en plus « profiter » de la moins-value que je pourrais utiliser pour faire chuter mon imposition en cas de revente d’actions en plus-values.
Le raisonnement ici est simple : je pense qu’investir dans l’action x en vendant l’action y en perte me permettra de gagner plus d’argent sur du long terme. Dans le cas de Meta par exemple, je suis largement gagnant.
Cela marche aussi dans l’univers des cryptos ou des ETF.
Si vous avez déterminé une stratégie d’investissement, vous avez peut-être défini des pourcentages que vont représenter vos différents actifs dans votre portefeuille.
L’objectif est donc que les cryptos représentent 10 % de votre portefeuille, les actions 20 %, etc.
Si les cryptos s’envolent, il se peut que ces dernières représentent 50 % de votre portefeuille.
Dans ce cas, vous pouvez décider de vendre une partie de vos cryptomonnaies pour racheter des actions et des ETF.
C’est ce qu’on appelle « faire un rebalancing ».
Et au sein même d’une catégorie, vous pouvez aussi faire du rebalancing.
Par exemple, comme j’indiquais au début de cette édition, mes actions Nvidia ont explosé et mes actions Alibaba sont dans le rouge. Je crois toujours très fort dans ces deux entreprises, mais Nvidia représente un trop gros pourcentage de mon portefeuille. Je pourrais donc revendre certaines de mes actions Nvidia pour racheter d’autres actions de mon portefeuille.
L’avantage de cette stratégie est qu’elle vous force souvent à vendre quand les prix d’un actif ont bien augmenté et à acheter quand les prix d’un actif ont chuté (ou alors moins augmenté qu’un autre).
Comment faire et quand faire ce rebalancing ?
Il n’y a pas de règle pour la fréquence. De mon côté, je le fais 2-3 fois par an, mais parfois j’oublie. Il n’est malheureusement pas possible aujourd’hui d’automatiser tout ça dans un seul et même portefeuille qui contiendrait plusieurs actifs (actions, cryptos, ETF, etc.).
Pour suivre tout ça, j’utilise une Google Sheet basique.
Certaines personnes mettent en place des stratégies de vente d’actifs pour générer des profits, tout simplement.
Ces profits peuvent être utilisés pour diverses raisons, mais souvent ils sont utilisés pour réinvestir plus tard quand le prix de l’actif sera plus bas.
C’est ce qu’on appelle souvent le profit taking ou le take profit (ou TP).
On peut utiliser ces stratégies en bourse ou dans l’univers des cryptos. Creusons un peu plus cette sixième raison dans une partie dédiée.
ℹ️ Pour info : je ne suis pas dans la team « take profit », mais plutôt dans la team « forever DCA » avec du rebalancing de temps en temps. Pour rappel, le DCA (Dollar Cost Averaging) consiste à acheter la même somme d’un actif à intervalles réguliers (10 € d’actions Nvidia tous les mois, par exemple). Pourquoi ? Essentiellement, car ça me procure moins de stress et que c’est moins chronophage.
L’idée ici n’est pas de se focaliser sur des stratégies à court terme de traders, mais plutôt sur des stratégies orientées à long terme.
Dans la version basique, c’est très simple à comprendre :
- Un investisseur achète un actif comme une action, une crypto ou une obligation.
- Il détermine un prix à partir duquel il vendra cet actif pour réaliser un profit.
Exemple : J’achète 1 bitcoin au prix de 30 000 dollars et je ne le vends que s’il atteint les 60 000 dollars. Le jour où ce prix est atteint, le bitcoin est vendu et j’ai donc généré 30 000 dollars de profits.
- L’objectif du profit taking est souvent de s’éloigner des émotions (et donc d’éviter les biais) en définissant en avance les actions qu’on prendra.
- Un autre objectif est de sécuriser des profits pour se protéger contre une forte chute de l’actif (qui peut parfois être définitive).
- L’autre objectif est souvent d’utiliser ces profits pour racheter le même actif à un prix plus bas (ou d’autres actifs) suite à une chute.
- L’inconvénient principal du profit taking est qu’il est impossible de prévoir les marchés et il se peut donc qu’on s’assoie sur des profits supplémentaires. Dans mon exemple précédent, si le bitcoin continue son ascension jusqu’à 100 000 dollars, j’ai donc renoncé à 40 000 dollars supplémentaires de profits. C’est pour cette raison que les investisseurs utilisent souvent des stratégies de profit taking plus complexes et plus étalées dans le temps.
- L’autre inconvénient, surtout dans le cas des actions, c’est que les stratégies de profit taking peuvent générer des frais de transaction élevés et surtout une imposition.
💡 Bon à savoir : dans l’univers des cryptos, vous pouvez convertir les profits en stablecoins (une crypto qui réplique le cours d’une devise comme le dollar), ce qui permet d’éviter la conversion en monnaie traditionnelle et donc l’imposition. Vous pouvez ensuite utiliser ces stablecoins pour racheter des cryptos quand le prix sera plus bas. Vous évitez ainsi d’être imposés.
@hts-cm (son pseudo Discord) est un membre de la communauté Discord Snowball.
Ici, le but est de vendre graduellement au fur et à mesure que le prix d’un actif grimpe.
Dans le cas de @hts-cm, dès que le bitcoin atteint les 70 000 dollars :
- Il vend 25 % de ses bitcoins.
Puis tous les 10 000 dollars supplémentaires :
- Il vend 10 % de ses bitcoins.
Libre à vous évidemment d’ajuster ces chiffres.
Recherche d’un profit fixe
Ici, l’idée est de se donner un pourcentage de profit ou un montant en euros précis.
Dès qu’il est atteint, vous vendez.
Libre à vous de définir ce montant ou ce pourcentage, mais on dit souvent qu’un profit de 20 ou 25 % est un bon moment pour vendre.
Changement des fondamentaux d’un actif
Par exemple, si vous voyez que la croissance d’une entreprise est en train de ralentir, vous pouvez décider de vendre un certain pourcentage de vos actions aujourd’hui et attendre le prochain trimestre pour voir si vous continuez à vendre ou pas.
Le scale-out qui sécurise le capital initial
Cette stratégie ressemble souvent à ce qu’on peut faire au Casino pour s’amuser :
Vous jouez 10 € à la roulette, si vous gagnez 20 € ou plus, vous récupérez 10 € pour sécuriser le capital investi et le reste n’est que du bonus.
La stratégie pourrait donc être la suivante :
- Quand le prix double, vous retirez 50 % de votre investissement. Si le prix fait plus que doubler, retirez seulement la mise de départ (le capital de départ).
- Sur ce qui reste investi, vous retirez 25 % à chaque fois que le prix double.
Bonus : buy, and hold forever (ou presque)
C’est ma stratégie préférée à titre personnel et nous en avons déjà un peu parlé.
L’idée est très simple : vous achetez et vous ne vendez jamais sauf le jour où vous en avez vraiment besoin ou pour des raisons de rebalancing.
Cette stratégie fonctionne en général très bien si elle est accompagnée d’un bon vieux DCA (dollar cost averaging) qui consiste à acheter le même montant d’une action, d’une crypto ou d’un ETF à intervalles réguliers.
Le DCA vous permettra d’acheter parfois à un prix bas et parfois à un prix élevé et sur une longue période, le prix d’achat moyen sera lissé grâce au DCA.
C’est certainement la stratégie qui procure le moins de stress et qui peut facilement être automatisée sur de nombreuses plateformes.
💡 Bon à savoir : il est tout à fait possible d’automatiser certaines stratégies de profit taking en indiquant quand la plateforme doit vendre vos actions ou vos cryptos. Si ce n’est pas possible sur votre plateforme, vous pouvez certainement mettre en place des alertes de prix.
J’espère que cette édition vous aidera à y voir un peu plus clair et vous aidera à clarifier votre stratégie de vente d’actifs.
Mon conseil si vous débutez est de ne pas trop vous soucier de cela, surtout si votre horizon d’investissement est très long.
Concentrez-vous sur la mise en place de votre stratégie et sur l’exécution de cette dernière. Vous pourrez réfléchir à la partie profits dans un second temps si besoin.
Yoann ❤️
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